Jour 168+11 - Montréal

Eh bien non vous n'avez pas la berlue...

 

Je vous avais bien dit que je vous écrirais sur le reste de la Chine du prochain pays. Peut-être aurais-je dû spécifier que le prochain pays était le Québec ou le Canada, selon votre allégence? :)

 

Toujours est-il que je vous écris ce dernier courriel de voyage « De l'est à l'est » du confort de mon appartement montréalais.

 

Ce n'était pas une surprise pour moi. Je savais déjà depuis presque deux mois que je reviendrais autour de cette date, mon portefeuille en ayant décidé ainsi.

 

Jour 162, j'étais donc fraîchement arrivé à Shanghai, ville que je tenais à voir. Ici, on peut ressortir le discours classique que j'ai entendu maintes fois de la bouche d'autres voyageurs en Chine à propos de Shanghai ou ailleurs à propos d'autres grandes villes. Moscou ce n'est pas la "vraie" Russie, Shanghai n'est pas la "vraie" Chine, Paris n'est pas la "vraie" France et peut- être que Chibougamau est plus le "vrai" Québec que Montréal! :) En fait, je crois que celui qui ne visite que la métropole aura un portrait tronqué d'un pays, tout comme celui qui ne visite que la campagne. Montréal n'est pas le Québec, la Gaspésie non plus. Les deux ensembles brossent un meilleur portrait.

 

Voilà donc pourquoi je tenais absolument à aller à Shanghai, quitte à sacrifier une belle petite région peuplée de paysans ou d'un des nombreux groupes ethniques à peupler la Chine. J'aime l'histoire, j'aime le passé. Mais le présent et surtout, la future Chine se trouve là. C'est l'impression que j'avais avant d'y aller. C'est ce que je voulais vérifier. Et c'est ce que j'ai pu voir...

 

La Chine s'ouvre de plus en plus aux pays étrangers. Ça j'ose croire que vous l'aviez remarqué. C'est graduel, mais depuis vingt ans, d'immenses changements s'y produisent. Et de plus en plus, on sent la Chine arriver comme un bulldozer qui ramassera tout sur son passage. Eh bien après avoir vu Shanghai, je vous confirme que c'est le cas. D'ailleurs, dans la semaine où j'étais à Shanghai, la Chine venait de prendre le deuxième rang mondial comme puissance économique.

 

Ici je fais une parenthèse. Je sais qu'en lisant ceci, certains diront que je n'ai dû voir que le bon côté. Qu'il y a de la répression, que la liberté de presse est brimée, etc. Je sais tout ça. Et vous le savez aussi. Je sais aussi que la Chine est classée 6e pire pays sur 167 pour la liberté de presse. Derrière l'Érythrée (5e) et devant le Viet-Nam (7e) et le Népal (8e). Et tiens... on en parle quand et où de la liberté de presse au Népal? Mais la Chine est grosse. Alors on la démonise. Elle est aussi mystérieuse alors on entend toute sorte d'histoire sur son compte. Tout comme on le faisait avec l'URSS il y a vingt ans! (Tiens, clin d’oeil à mon voyage: La Russie est 28e sur 167 et l'Ukraine 30e avec une presse moins libre qu'au... Yémen! Faut le faire!)

 

Je vous le dis, si on ne le sait pas avant d'arriver que la Chine a quantité de prisonniers politiques, que la liberté de presse est inexistante, jamais on ne l'apprendra sur le terrain. Le tout est bien caché, étouffé. Le seul indice est à la télé alors qu'il n'y a aucune chaîne étrangère disponible sur les ondes ou le câble. Sauf si on habite près de Hong Kong. Alors je sais tout ça, vous le savez aussi. Je vous parlerai donc de l'autre visage chinois. Celui qui n'est pas morose, celui s'apprête à prendre le rôle de puissance No 1 d'ici le milieu du siècle.

 

Je reviens donc à Shanghai. Giga-ville de 12 à 15 millions d'habitants qui continue son expension, déterminée à devenir la nouvelle Hong Kong! Dans le nouveau développement qu'est le Pudong, de l'autre côté de la rivière, j'ai compté pas moins de quinze édifices en construction. De mon côté de rivière, une dizaine d'autres.

 

Shan, une amie que je connais à Shanghai, me disait qu'il y a cinq ans, 80% des édifices que je vois dans le Pudong n'étaient tout simplement pas là. Voir cette photo... trop "âgée", il y manque déjà des édifices!

http://www.chaohu.gov.cn/factory/chaodong/pudong.jpg

Juste depuis l'édition de mon guide il y a deux ans, il manquait l'aquarium de Shanghai et le musée des sciences. Pourquoi? Tout simplement parce que les autorités de Shanghai ont décidé de faire de Shanghai d'ici 10 ans, une ville culturelle comme Paris ou New York par exemple, et de doter la ville de 100 différents musées. Voilà comment on procède là-bas. On prend une décision, peu importe le coût, et on procède.

Une navette centre-ville - aéroport? On construit un train magnétique qui vous mènera à l'aéroport à plus de 220 km/h.
Métro? Rapide et silencieux, climatisé, doté de huit écrans-plat par wagon qui diffusent de la pub et les nouvelles.

Pour accueillir un grand prix de Formule 1? On construit un circuit neuf.

Traffic? On construit une voie rapide surélevée et contrairement au Métropolitain, on utilise l'espace dessous pour faire une autre route.

 

Il faut dire que l'absence de critique possible de la population facilite les choses je l'avoue. Si le gouvernement décide d'élargir une rue en rasant les bâtiments qui la longe, eh bien il procède c'est tout. Pas possible de faire une pétition et une manif pour contrer le projet! Vous saviez sûrement que Beijing recevait les jeux Olympiques de 2008. Saviez-vous que Shanghai accueillait l'exposition universelle de 2010? J'aimerais bien retourner à Shanghai en 2011 pour voir toutes les transformations que cette ville aura subites.

 

Parfois Shanghai rappelle plus un immense centre commercial à aire ouverte qu'une ville. Mais en même temps, plusieurs autres quartiers ou petites rues transversales nous rappelle qu'on est bien en Chine. Si on s'éloigne du centre un peu, il est possible de manger à prix à peine différent du reste de la Chine. Ce qui n'est pas le cas au centre où tout est en général plus cher. Où l'on trouvera également des pâtisseries françaises, de la cuisine étrangère en quantité et des chips au wasabi. :)

 

Ce que j'y ai fait durant trois jours? Me promener. Shanghai n'a pas "d'attraits touristiques" particuliers à part ceux créés récemment mais qui coûtent les yeux de la tête. (25$ pour monter dans la Pearl Tower, 20$ pour l'aquarium alors bof, tu sais...) Je me suis promené dans le centre-ville à la découverte de la vibrante Shanghai. J'ai marché sur le Bund, rue à l'architecture plus européenne où les Anglais entre autres, faisaient leurs affaires dans une zone franche qu'ils avaient soutirée à la Chine à l'époque. Cette rue borde la rivière en face du Pudong. Ce qui fait que de nuit, la promenade le long du Bund est magnifique et anachronique à la fois. D’un côté on voit des buildings du siècle dernier tout illuminés, de l'autre, des tours à l'architecture audacieuse, la Pearl Tower qui brille et clignote de bleu, blanc et rouge, des publicités géantes illuminées de Siemens et un édifice qui sert d’écran géant à toute une série de pub. Entre les deux, des traditionnels vendeurs de DVD qui cèdent beaucoup le pas à Shanghai à des vendeurs de fausses Rolex.

 

J'ai aussi visité les jardins Yuyuan dans un quartier du même nom. Les jardins sont superbes et j'ai pu les voir avant qu'ils ne se remplissent de groupes. Le quartier est joli dans une certaine mesure, nonobstant que toutes les maisons sont maintenant des magasins de souvenirs, des restos, que les rues sont bondées et que j'avais plus l'impression d'être dans une reproduction de la Chine à la ronde ou à Disneyland que dans le vieux Shanghai restauré.

 

Une expérience que je me dois de mentionner puisque ça en est bien une : Le tunnel touristique du Pudong qui fait la liaison sous la rivière entre les deux rives. Construit uniquement pour les touristes puisque le métro est plus rapide et le bateau beaucoup moins cher. Il s'agit d’un petit wagon vitré, sur rail et câble tracteur, qui se rend en dix minutes de l'autre côté. Dans le tunnel, un jeu de lumières, de néons, de stroboscopes à rendre jaloux un créateur artistique sous l'effet de substances psychotropes! J'ai vraiment été plié en deux tout le long, pas parce que l'effet est comique mais parce que c'est risible. Je ne regrette pas du tout mes 30 yuans! :) Le pire, c'est que je me disais qu'un politicien voudrait créer quelque chose du genre ici et on le couvrirait de ridicule. Et pourtant, ça a marché. Le tunnel en question attire du monde!

 

Jour 165, après une matinée tranquille qui se trouvait à être en même temps un lendemain de veille, je me suis rendu à la gare en compagnie d'Elvira qui elle, y allait pour s'acheter un billet sur Beijing. Moi de mon côté, c'était le temps de prendre mon dernier train pour Guandzhou et de faire mes adieux à Elvira avec qui j'aurai, en somme, voyagé 17 jours en Chine, 6 en Russie et 1 en Roumanie!

 

Alors que le jour 168, je devais me rendre à Hong Kong pour prendre mon vol de retour, j'ai décidé de ne pas aller à Hong Kong sauf pour aller à l'aéroport. D'abord parce que Hong Kong coûte cher, ensuite parce qu'à Foshan, une ville du côté chinois à 1h30 de bateau de Hong Kong, quelqu'un m'accueillait et m'hébergeait.

 

J'ai donc rencontré Li, professeur de management à l'université de Foshan. Foshan est située à une heure de Guangzhou, la capitale du Guangdong que l'on appelle aussi Canton. Alors qu’à Guangzhou la population atteint aussi les 10 millions et plus, Foshan, selon mon guide comptait 3,1 millions d'habitants. C’était il y a trois ans. Elle en compte maintenant entre 5 et 6 millions! À Foshan, presque plus de vélo dans les rues comme à Chengdu et Beijing. Le vélo a été remplacé par le scooter. Ça en est presque épeurant lorsqu'on traverse la rue, de voir deux voies de large remplies de scooters prêts à démarrer et vous ensevelir sous leurs roues. À Guangzhou, on les a interdits pour la ridicule raison qu'une seule personne pouvait occuper un scooter alors qu'il consomme de l'essence. J’ai fait remarquer à Li qu'aucune des voitures qui ont passé sous nos yeux les minutes suivantes ne contenaient plus d'une personne... Enfin! Mais j'avoue que je préfère le vélo! :)

 

Li, comme de plus en plus de Chinois, a étudié à l'étranger, deux ans en Angleterre dans son cas. En effet le gouvernement chinois permet à de plus en plus d'étudiants d'étudier à l'étranger mais malheureusement, je ne connais pas les critères de sélection. Comme elle est revenue, donc qu'elle est "fiable" j’imagine, elle a maintenant son passeport et peut voyager comme elle veut à l'extérieur du pays. Elle revenait d'ailleurs d'une semaine de congé en Australie.

 

Sur un campus universitaire chinois, la vie est bien différente comparé à celle d’un étudiant d'ici. Pas de party, pas vraiment de sorties. À part une minorité qui fréquentera les bars même en semaine, la plupart se tiennent biens sages et leur sortie de fin de semaine se résumera à marcher, aller au resto ou aller voir un film avec leur petit(e) ami(e) ou leurs amis. Li, depuis son retour d'Angleterre sort plus et aime plus les partys! Sa période post-nerds comme le disait à la blague Jo, un Américain qui enseigne aussi à l'université de Foshan depuis deux ans. Une autre différence, le processus de couple est plus long ici. Ils se fréquentent depuis deux mois, et après notre sortie, elle lui a quand même donné un bec sur la joue. :) Ils se voient chaque jour ou presque mais ils ne sont pas en couple encore... cela viendra surement. :)

 

À Foshan, on trouve une belle marque de la déroute financière asiatique de 1998. Un grand building qui a toute sa structure bétonnée terminée mais qui n'a pas avancé depuis. La compagnie qui le construisait ayant dû faire faillite. Personne ne l'a repris et vu l'humidité et le climat là-bas, il faudra le démolir. Toujours est-il que six ans plus tard, l'édifice est toujours là et ironiquement, c'est la construction la plus visible et reconnaissable de Foshan. Celle dont je me servais pour m'orienter!

 

J'ai visité avec Li un temple connu en Chine, car c'est là qu'un célèbre maître du Kung Fu avait son école et a perfectionné et créé plusieurs techniques sinon le kung fu comme tel... je suis plus certain! (Désolé, c’était ma dernière journée, je n'ai pas pris de note!). Toujours est-il que j'ai pu justement assister à une présentation de kung fu et d'entraînement ainsi qu'à un spectacle de dragon... ces trucs traditionnels avec deux ou plusieurs personnes sous des costumes de dragons. Ces dragons viennent en fait de Canton, plus spécifiquement de Foshan. Tout comme les formes illuminées comme on les voit au jardin de Chine chaque année à Montréal et, par exemple, lors du spectacle de rétrocession de Hong Kong en 1998.

 

J’ai, je dois le dire, été on ne peut mieux accueilli par Li. Beaucoup plus facile à s'entendre qu'avec les autres Chinois que j'ai rencontrés parce que beaucoup plus simple, directe. À dire ce qu'elle pense. Et disons-le, beaucoup plus amusante aussi :). Je fus même gâté je dois dire. M’offrant le dîner et le souper le premier jour. En effet, la façon de fonctionner pour l'addition en Chine laisse perplexe ou mal à l’aise l’occidental que je suis. En Chine, celui qui invite payera l'addition. Pour tous. Ce qui fait que, parfois, avec des Chinois qui nous faisaient visiter la ville, Elvira et moi payions l'addition pour l'autre aussi. Preuve que tout nous revient toujours, c'est Li qui a demandé à payer. Et contrairement à ici, on ne commence pas à s'obstiner pendant dix minutes autour de qui paye! Alors je me suis laissé gâter. :) Avec Li et Jo, passant devant un restaurant qui offrait du chien, j'ai demandé si c'était ok d'y aller. Vous commencez à me connaître, je ne peux passer à côté d'une occasion d'essayer quelque chose de nouveau! Le chien servi dans Canton, probablement la seule province à le faire, est un chien d'élevage. On y élève les chiens dans le but de consommer leur viande comme on le fait ici avec le boeuf et le porc par exemple. J’ai donc pu essayer la viande de chien qui a la texture du boeuf en plus tendre et un goût plus fort aussi.

 

J'ai donc le soir du Jour 167 amorcé mon retour. Après avoir remercié Li, j'ai pris à 18h30 une navette gratuite qui m'amenait au port pour prendre le bateau. Arrivé au port après 1h30 de voiture, j'ai passé la douane de sortie de Chine puis monté à bord d'un hydroglisseur qui nous amène à Hong Kong en moins de deux heures. À nouveau une frontière, cette fois pour entrer en territoire Hong Kongais. Marche d'une heure autour des quais pour trouver un changeur. Sans succès. Je me rabats donc sur un guichet qui, à mon soulagement, fonctionne. Train express qui m'amène à l'aéroport de Hong Kong où j'arriverai vers minuit. Une beauté d'aéroport. Un Mirabel repensé, 25 ans plus tard. Ouvert en 1998, il offre la même simplicité : pas de terminal, un seul endroit pour prendre ses billets et possibilités de voir nos proches quand ils ont passé les gates. :)

 

Bref, mon vol étant à 13h00, je mange, me lave et me trouve un p’tit coin tranquille pour dormir quelques heures. Quatre ou cinq en tout je crois. :) Je me taperai donc un vol de onze heures vers Vancouver. Une attente de cinq heures à Vancouver et un premier avion plein de Québécois qui parlent autour de moi!! Heille! Svp. Pas que je veuille pas revenir au Québec ou revoir de Québécois... mais pas avant Montréal svp. :) Ou pas en bande! Hop, un autre vol de 4h40 et à 21h40, heure de Montréal, 40 heures après mon départ de Foshan, je posais enfin le pied sur le sol québécois. Je n'ai pas embrassé le sol comme le pape, mais j'ai tapoté la carlingue de l'avion pour le remercier comme je le fais par habitude!

 

168 jours de voyages s'achevaient. 20 000 km en train, 6 pays, plus de 1000 km à pied, plusieurs dizaines de personnes intéressantes rencontrées, plusieurs milliers de dollars en moins, 1900 photos, des centaines de litres de thé ingurgités, les pieds meurtris attaqués par le pied d'athlète, 23 nuits dans des trains, 2 sur un bateau, 1 dans un bus. J'ai pu faire ce que je souhaitais: traverser de l'Europe à l'Asie par voie terrestre pour voir où commençait l'Asie, où se terminait l'Europe. Pas géographiquement mais socialement. Si la Russie est résolument européenne jusqu’à son extrême est, il y a tout de même une petite influence qui se fait sentir a mesure qu'on avance vers le soleil levant. Sinon, la Mongolie représente cette vraie frontière, cette dualité. Elle est asiatique par l'apparence des gens et leur bouddhisme, mais fortement influencée par la Russie et l'URSS de l'époque. Les nomades ne sont ni l'un ni l'autre, ils sont... Mongols... ou nomades! En ville, on est les deux en même temps. Me reste à refaire le même voyage en passant plus bas, au-travers l'Asie centrale. :)

 

Et à-travers tout ca, des choses ne changent pas peu importe le pays:

*Il y a des gens gentils, il y a des gens chiants. Et je refuse dorénavant d'excuser les chiants sous prétexte de la culture qui est différente. Parce que dans la même culture, il y aura des gentils. :)

*Les petites villes et les campagnes se dépeuplent tranquillement tandis que les villes centres et les métropoles les aspirent.

*Le groupe roumain O-Zone est populaire hihi!

*Enfin, les enfants de partout, ici, en Europe, en Russie, en Mongolie ou en Chine saluent et je l'espère, salueront toujours les trains!

 

Donc, après 168 jours de voyage, je suis maintenant chez moi depuis 11 jours. Tout va bien, je n'ai pas eu vraiment de choc de retour. Peut-être parce que j’ai plusieurs projets en tête et plusieurs trucs à faire. Me réinstaller d'abord. Je travaille également sur un article qui paraîtra dans le magazine Müv, fusion du magazine Go et de l'Étudiant Voyageur. Je prépare aussi des conférences. Roumanie, Transsibérien, Mongolie et de L'Est à l'Est qui regroupera ces trois pays, plus l'ensemble de mon voyage. Je dois aussi classer mes 1900 photos et mettre mon site internet à jour. Je veux aussi écrire et remercier tous ceux qui m'ont hébergé, aidé et qui ont contribué au succès de ce voyage!

 

D'ailleurs, je commence dès maintenant en vous remerciant de m'avoir lu! J'espère que vous aurez apprécié!

 

Et n'oubliez pas de voir à la hauteur des tournesols! ;)

 

Michel

 

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Faut voir à la hauteur des tournesols!

 

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