Jour 10 - Saint-Louis

Salam Malekoum

Tout se déroule bien au pays de la teranga, de l'hospitalité. Bien que certains, c'est malheureusement inévitable, confondent hospitalité et harcèlement de vente, dans l'ensemble ca se passe plutot bien. Il fait chaud mais que voulez-vous, la faute revient au toubab (le blanc, étranger), qui vient se balader au Sénégal en juillet.

Contrairement à ce que je disais dans mon dernier message, je n'ai pas quitté N'Gor le lendemain jour 6, mais plutôt le surlendemain. En effet, Piti, une cousine de Colé, la gérante de l'auberge, nous a invité au baptême de la fille de sa soeur. Tout est question de famille ici vous voyez?

En fait il s'agit surtout de la fête entourant le baptême. Beaucoup de gens sont invités, et beaucoup de curieux sont également présents. Les femmes surtout sont présentes, avec quelques rares hommes dont moi et les musiciens, les percussionnistes quoi! Les femmes se mettent qlors sur leur 36, grandes robes chics, coiffures (de fausses mèches presque toujours), maquillage disons... imposants, tout y est. Chaque famille a sa couleur, son modèele de robe, ca aide à se retrouver hahaha!

J'étais à la périphérie du cercle et Piti a envoyé un ami nous chercher pour nous permettre d'être dans le cercle et depouvoir prendre les photos que l' on pouvait, ce que je n'aurais pu faire sans la bénédiction de Piti. Beaucoup de danses et de musique donc. Ensuite on se déplace un peu avec les "intimes" (que 100 personnes environs) pour la remise des cadeaux. Commence alors une longue énumératon qui a donné combien, et combien ils sont gentils et aimables d'avoir donné cette somme ou ces tissus.

Très coloré.

Le lendemain, départ pour Saint-Louis non sans avoir traversé durant deux heures le traffic de Dakar et de sa looooongue banlieue aui s'étire loin hors de la péninsule. Le reste du trajet prendra ensuite un autrre deux heures, assis dans un "station", une familliale convertie en voiture 8 passagers. 2-3-3. Ce qu'on nomme les taxi-brousses. Il y fait chaud et les 3 sièges de derrièere laissent peu d'espace de manoeuvre pour les pieds et les jambes. Tant qu'on roule ca va, mais dans l'enfer des bouchons de Dakar, aie!

Saint-Louis est ne belle ville. Maisons style coloniale, première ville coloniqle francaise en Afrique. Les rues sont droites, tranquilles, trop tranquilles même. Saint-Louis en effet paye le lourd prix touristique d'une politique votée il y a maintenant 3 ans. Depuis 2003, les voitures de plus de 5 ans ne peuvent pénétrer au Sénégal pour y être vendues. Mais à l'époque, nombreux étaient les Européens qui venaient au Sénégal par le Maroc et la Mauritanie, voyageaient ainsi au Sénégal avec une voiture et la revendait avant de quitter le pays pour repartir en avion. Saint-Louis étant la porte d'entrée avec la Mauritanie, les affaires allaient trèes bien touristiquement. Mais maintenant c'est très... tranquille, c'est le cas de le dire.

Le président Wade, élu en 2002, avais promis de créer de l'emploi (classique). Ils ont complété la trans-saharienne avec la Mauritanie, mais voté cette loi ensuite. Selon les gens d'ici, une facon de remercier les concessionnaires automobiles qui ont fournis beaucoup de véhicules à la gendarmerie, aux élus, etc. Mais bon, y'a espoir, les présidentielles étant en janvier 2007, il est fort probable que cette loi sera abrogée cet automne car elle pourrait couter l'élection à Wade. Cela redonnerait un second souffle à la charmante Saint-Louis.

Sinon ce matin, je suis allé faire un tour de pirogue avec le meilleur des guides, Babakar Sekh. Vraiment excellent, la tête bourré d'infos, tres enrichissants. On a vu des Pelicans et Cormorans dans ce qui était, jusqu'à il y a 3 ans, l'embouchure du fleuve Sénégal. Mais pour prvenir des inondations, on a; il y a 3 ans, crusé rapidement 20 metres dans la langue de barbarie qui separe le fleuve de la mer. Créant un nouvel embouchure. Depuis, la mer a bouffé, érodé 800 mètres de la langue, modifiant les écosystèmes, salinisant le fleuve, une langue de sable s'est formé à l'endroit de l'ancienne embouchure, transformant une ancienne partie du fleuve en baie, salinisant les cotes où les légumes ne poussent plus, et l'érosion menacant l'existence même de la langue de Barbarie. Une grosse merde écologique quoi.

Avant de trouver Babakar Sekh, j'ai subi ma 1ère anarque à vie en voyage... eh oui. Un guide qui nous a posé lapin. Longue histoire mais je n,y ai perdu que 10 dollars, alors c'est pas trop mal.

Anne-Marie et moi quitterons dans quelques jours pour le Saloum. D'ici là, on reste ici, on visitera Gass souvent, un chic type, grand ami de Djibril. Il est serveur dans un resto marocain trop bon, dont la cuisinièere et proprio est une perle. Djibril a quitté Saint-Louis ce matin mais nous a laissé la clé de sa maison. Vraiment trèes gentil.

Les expériences se bousculent malgré le rhytme lent de la vie Saint-Lousoise. Je prends le rhytme du pays... Tranquiiiiille hehe

A bientot

Michel